Prendre rendez-vous Doctolib
Logo Entendre

Entendre Fargues-Saint-Hilaire

Benoit QUINETTE et Romain BRU, Audioprothésistes Diplômé d'Etat

  1. Accueil
  2. Nos dernières actualités

LA SURDITÉ DES SENIORS N’EST PLUS UNE FATALITÉ

A partir du 26 septembre 2019

La surdité des séniors n’est plus une fatalité, entendre moins bien est un phénomène naturel à mesure que l’on prend de l’âge. Mais ce n’est pas une fatalité : des solutions existent pour continuer à bien communiquer.

La principale cause de la surdité des seniors est l’usure naturelle de notre système auditif. Voici les principaux signes qui devraient vous alerter :

- Vous n’arrivez plus à comprendre correctement les autres et vous les faites souvent répéter.

- Entendant et comprenant mal, vous continuez à parler en même temps que les autres.

- En groupe, vous riez en même temps que les autres sans en avoir vraiment compris la raison.

- Vous éprouvez davantage de difficultés à suivre une conversation dans un endroit bruyant.

 

Craignant qu’on se moque d’eux, les seniors ne passent pas assez de tests auditifs.

En France, les dernières statistiques évaluent à 5 millions le nombre de personnes présentant un déficit d’audition. Une étude montre qu’une majorité des séniors souffrant de déficience auditive choisissent d’ignorer le traitement. Selon l’enquête, plus de la moitié des personnes âgées ont admis souffrir d’un certain degré de déficience auditive, mais seulement un sur six a choisi de porter des appareils auditifs.

La crainte d’être stigmatisés ou perçus par les autres comme « vieux », « faibles » ou encore « ringards » s’avère quant à elle non fondée, car la plupart des personnes déclarent ne pas juger les autres parce qu’ils portent un appareil auditif. Cette croyance infondée freine cependant trop souvent les séniors, qui préfèrent choisir de ne pas se faire soigner.

 

Rester sans rien faire ne fait qu’aggraver les choses

Devenir malentendant modifie la vie avec les autres sans forcément qu’on s’en rende compte. Les relations avec les proches deviennent compliquées à cause « du dialogue de sourds » et, si on n’y prend pas garde, la perte des capacités à entendre peut mener à ne plus communiquer et donc à nous isoler.

Une nouvelle étude de l’INSERM a confirmé le lien entre le déficit auditif et les « 3 D » : dépendance, démence, dépression, qui sont les caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Bien entendre protège donc du déclin cognitif. En effet, les travaux récents du Pr Amieva démontrent que les malentendants appareillés courent un risque moindre de dépendance, de démence et de dépression que ceux qui ont le même handicap et ne sont pas équipés.  

Lors de la dernière Journée nationale de l’Audition, le Docteur Devèze, chirurgien ORL, invité à parler de son expérience, a notamment déclaré : « Quand une surdité n’est pas corrigée immédiatement, en particulier pour les personnes âgées qui sont les plus touchées, le cerveau se déshabitue du son. Plus tôt on réhabilite, et moins les difficultés sont importantes. La précocité de l’appareillage ou de l’opération est donc essentielle. »

 

Les audioprothè ses d’aujourd’hui sont de véritables bijoux high-tech

Les audioprothèses ou aides auditives d’aujourd’hui n’ont plus rien de commun avec celles de nos parents. Le microphone situé à l’extérieur de l’appareil capte dans l’air les sons et les bruits qui pénètrent dans l’oreille et convertit les ondes sonores en signaux numériques. Le haut-parleur convertit les signaux numériques en vibrations, lesquelles sont transmises au cerveau via l’oreille interne.

Luis Godinho, président du syndicat des audioprothésistes, l’Unsaf, explique : «?Tous les appareils d’aujourd’hui sont numériques. Leurs performances dépendent du nombre de canaux, les plus perfectionnés avec 16 à 20 canaux offrant plus de possibilités de réglage que la gamme intermédiaire de 8 à 12 canaux. Mais l’entrée de gamme actuelle, avec 2 à 4 canaux, correspond au haut de gamme d’il y a dix ans. Ces canaux permettent d’adapter l’amplification du signal sonore au profil d’audition du patient. S’il a une perte de 30 dB dans les aigus, mais seulement de 15 dB dans les médiums, un canal permettra d’amplifier spécifiquement l’une et l’autre. Parfois, la courbe des pertes par fréquence est très irrégulière, avec des creux, et cette compensation doit être encore plus fine. »

 

Le sur-mesure devient la norme

Les appareils auditifs modernes sont réglés individuellement par l’audioprothésiste professionnel en fonction de votre perte auditive, de vos besoins et de votre style de vie. De plus, les signaux parasites sont éliminés et les sons vocaux accentués. Ceci vous permet par exemple de mieux distinguer les mots et sons qui se ressemblent. Les systèmes technologiques sophistiqués sont capables d’adapter automatiquement le fonctionnement et la puissance aux différents environnements et situations ainsi que de supprimer l’effet Larsen et les bruits parasites. Grâce aux appareils numériques de la dernière génération, les personnes souffrant d’une perte auditive peuvent même regarder la télévision tout en discutant, détecter la source de bruits et réduire les sifflements lors de conversations téléphoniques et d’embrassades. Au cours de conférences, le son peut être transmis sans fil à l’appareil auditif via des microphones externes et il est également possible de recourir à des microphones directionnels adaptatifs. D’autre part, la plupart de ces appareils haute technologie peuvent être raccordés sans fil à un téléviseur, à un téléphone portable, à un ordinateur ou à une chaîne stéréo. Et de plus en plus de systèmes peuvent être commandés confortablement à l’aide d’un smartphone.

 

ENCADRE

Les microprocesseurs au service d’une meilleure écoute

Il faut faire la distinction entre analogique et numérique : les appareils numériques représentent la dernière technologie en date et offrent tant d’avantages qu’ils ont pratiquement entièrement remplacé les analogiques. Aujourd’hui, la quasi-totalité des appareils adaptés est de type numérique. Les aides auditives numériques « nouvelle génération » possèdent un microprocesseur intégré et traitent les sons comme le fait un ordinateur. Elles peuvent traiter des millions d’informations pour produire une qualité de son excellente dans un espace extrêmement compact.

Source : Seniorsactuels.fr 
Article: Laura Wallon